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APRÈS MICHELINE de Delphine Renard
Comment sortir du deuil après la mort d’une mère ? Delphine Renard, psychanalyste, accepte de traverser pleinement ce bouleversement intérieur, avec ses secousses et ses révoltes. Sous la forme d’une lettre à sa mère disparue, l’auteure lui crie à la fois sa rage et son amour. A-t-elle véritablement connu cette personnalité si énigmatique ? Elle cherche une cohérence dans ses souvenirs qui témoignent pourtant de traits de caractère apparemment inconciliables. Très belle, parfois mélancolique et solitaire, Micheline a évolué pendant cinquante ans dans le monde artistique aux côtés de son époux Claude-Louis Renard, initiateur d’une politique de mécénat à la Régie Renault. (sources : http://www.editions-baudelaire.com/)


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LE DERNIER TABOU de Pierre Daum
On pense en général que les harkis, ces Algériens intégrés à l’armée française pendant la guerre d’indépendance, ont soit réussi à s’enfuir en France, soit été « massacrés » en 1962. En réalité, la plupart d’entre eux n’ont pas été tués, et vivent en Algérie depuis un demi-siècle. Une réalité historique difficilement dicible en Algérie comme en France. Pendant deux ans, Pierre Daum a par couru des milliers de kilomètres à travers toute l’Algérie afin de retrouver les témoins de cette histoire occultée. Des témoins qui, pour la première fois de leur vie, ont accepté de parler.
La soixantaine de témoignages que l’auteur a recueillis — auprès d’anciens supplétifs, mais aussi d’anciens soldats de l’armée régulière, et d’anciens civils « profrançais » — bouleversent plusieurs idées reçues des deux côtés de la Méditerranée. Que se soit sur leur nombre (450 000), les motivations de leur engagement, ou leur sort au moment de l’indépendance.
Précédés d’une longue introduction historique, ces récits de vie permettent de comprendre que l’histoire des « harkis » (supplétifs et autres) s’inscrit au cœur d’un système colonial qui opprima le peuple algérien pendant cent-trente-deux années. Aujourd’hui, un demi-siècle après la fin de l’occupation française en Algérie, ces hommes, leurs épouses et leurs enfants apparaissent comme les ultimes victimes d’un passé colonial dont les plaies ne sont tou jours pas cicatrisées, ni en France, ni en Algérie.
Journaliste, ancien correspondant de Libération en Autriche puis en Languedoc-Roussillon, Pierre Daum a aussi collaboré à plusieurs journaux européens : Le Monde, L’Express, La Libre Belgique, La Tribune de Genève, etc. En 2009, Actes Sud publie sa première enquête historique,Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952), qui révèle l’utilisation forcée de 20 000 paysans vietnamiens dans les usines d’armement de métropole. Le livre, préfacé par Gilles Manceron, a été adapté au cinéma par le réalisateur franco-vietnamien Lam Lê dans Công Binh, la longue nuit indochinoise , sorti en 2013. En octobre 2014, un Mémorial national aux travailleurs indochinois a été inauguré en Camargue.
En 2012, Pierre Daum publie chez Actes Sud Ni valise ni cercueil, les Pieds- noirs restés en Algérie après l’indépendance, avec une préface de Benjamin Stora. Ce livre révèle une autre page enfouie de l’histoire coloniale française. Alors que tout le monde pensait que tous les Français d’Algérie avaient quitté leur pays en 1962,
Ni valise ni cercueil décrit la vie de 200 000 d’entre eux qui ont choisi de vivre dans l’Algérie indépendante. Parallèlement à ses travaux de recherche sur le passé colonial de la France, Pierre Daum effectue régulièrement des grands reportages pourLe Monde diplomatique. (sources : http://lederniertabou.com)


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NOSTALGÉRIE d’Alain Ruscio
Pour des centaines de milliers d’Européens qui ont naguère vécu en Algérie, l’idéalisation du passé s’est transformée en une « nostalgérie », beau mot chargé de mélancolie. Mais le drame commence lorsqu’on constate qu’une seule famille politique française, celle des anciens de l’Organisation armée secrète (OAS) et de leurs héritiers, l’a malhonnêtement et durablement instrumentalisée. Non contents d’avoir mené toute une communauté à l’impasse puis à l’exil, les « ultras » de l’Algérie française ont tenté, depuis, d’accaparer sa mémoire. Et ils y sont en partie parvenus.
Ces hommes ont fait le choix, à partir de février 1961, d’enclencher en toute connaissance de cause une incroyable spirale de violence terroriste, en Algérie comme en France. Alain Ruscio propose dans ce livre un récit synthétique des racines et de l’histoire de ce tragique épisode, ainsi que de ses séquelles contemporaines. Mobilisant un impressionnant corpus documentaire – dont beaucoup de Mémoires d’anciens de l’OAS –, l’auteur retrace la dérive de ces officiers à l’idéal patriotique dévoyé, militants fascisants et petits malfrats transformés en assassins, qui ont eu l’incroyable prétention de « bloquer l’histoire », comme l’avait écrit Pierre Nora dès 1961. Enfin, Alain Ruscio explique comment et pourquoi la mémoire brûlante de ces années de folie meurtrière travaille toujours, de façon souterraine, la société française.
Ce livre est une précieuse réponse à l’un des derniers négationnismes que véhicule encore une certaine histoire coloniale « à la française ». (sources : http://www.editionsladecouverte.fr)


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DEUX FERS AU FEU de Jean-Philippe Ould Aoudia
Tout n’a pas encore été révélé sur la conduite de la politique algérienne menée par le général de Gaulle. Parcourant l’année 1961, riche en événements, l’auteur analyse l’habileté du chef de l’État pour contourner ou bousculer les obstacles et les hommes placés sur son chemin. Des témoignages incontestables et des documents inédits nous plongent au cœur du projet élyséen de partager l’Algérie en deux entités, française et algérienne, une sorte « d’Israël pied-noir », avec ses manœuvres, ses chantages et ses intrigues qui finiront dans le sang et les larmes d’Algériens, de Tunisiens et de Français. Ce livre se situe au cœur du conflit entre deux logiques : la raison d’État contre la recherche de la vérité au service de l’Histoire. Tel l’assassinat, par l’OAS, de six dirigeants des Centres sociaux éducatifs créés par la déportée résistante Germaine Tillion. Le lecteur découvrira avec stupéfaction la responsabilité de la délégation générale à Alger, fourvoyée avec les membres les plus bruts de l’OAS. Lire « deux fers au feu » et ces révélations inédites et « surprenantes » est indispensable pour qui veut découvrir le fil exact des arcanes de la politique ayant mené à l’indépendance de l’Algérie. Jean-Philippe Ould Aoudia est né le 4 septembre 1941 à Alger. Médecin à la retraite il est l’auteur de plusieurs ouvrages aux éditions Tirésias. Et a collaboré à plusieurs ouvrages sur la guerre d’Algérie. Il préside l’association Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons qui honore l’œuvre et la mémoire de six dirigeants des Centres sociaux éducatifs, — créés Germaine Tillion dont ces cendres entrent au Panthéon en mai 2015 —, assassinés par l’OAS sur leur lieu de travail et dans leur mission d’éducation. (sources : http://livre.fnac.com)


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LE DOSSIER YOUNSI de Jean-Luc Einaudi
Le nouveau livre de Jean-Luc Einaudi est le récit minutieux d’une tragédie au sein du FLN. Ce long travail est une contribution à la recherche d’une vérité historique toujours mouvante. Il dévoile un des épisodes les plus méconnus de l’après guerre d’Algérie en France qui se conclura par la condamnation à mort sur notre territoire, d’un des principaux cadres du FLN sur ordre des dirigeants de cette organisation.
Ce chef du FLN de la région marseillaise puis à Lyon, s’appelait Abdallah Younsi, alias Charles, Mourad. Après le cessez-le-feu de 1962, suspecté de détournements de fonds, il est séquestré à Aubervilliers, durant plusieurs semaines… Pourtant, depuis déjà fort longtemps, il était mis en cause par des militants algériens, en raison notamment de son attitude à l’égard des femmes. Des détenus FLN à la prison des Baumettes disaient avec insistance qu’il était de connivence avec la police française.
Après avoir tenté de se suicider, d’alerter l’extérieur, de s’évader, il finit par avouer, par écrit, être devenu un informateur de la DST. Cela fut-il bien le cas ? On ne peut ignorer dans quelles conditions ces « aveux » furent rédigés, ni comment les policiers procédèrent pour obtenir puis maintenir sa coopération. Quels renseignements leur fournit-il ? L’auteur nous aide à trouver des pistes à cette énigme, à mieux saisir le personnage, son rôle, son parcours… (sources : http://www.decitre.fr)


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L’HONNEUR PERDU DU COMMANDANT K. de Roger Martin
Roger Martin a vécu l’histoire qu’il raconte. Cette histoire l’a marqué pour la vie. En 1962, il a 12 ans. Dans la villa voisine de celle occupée par sa famille, le commandant Joseph Kubasiak est sauvagement assassiné par l’OAS. Motif : la vengeance. Au moment du fameux « putsch » d’Alger d’avril 1961, il avait en effet refusé d’obéir à ses supérieurs putschistes, contribuant ainsi à l’échec du coup d’état d’extrême droite. Les dizaines de milliers de nostalgiques de l’Algérie française ont plutôt bien accueilli son assassinat. Sa mémoire a ensuite été systématiquement salie. Ses assassins, en revanche, ont été vite amnistiés. L’un d’eux a même reçu la Légion d’Honneur…
Roger MARTIN est né le 2 mars 1957 à Sainte-Croix, en Suisse. Le 5 mai 1964, un terrible accident le plonge durant plusieurs semaines dans le coma. Après des mois de lutte, il refait son retard et réussi à avoir une vie normale. Dix ans plus tard, durant le mois de juillet 1974, il perd l’usage de son œil gauche. C’est seulement quarante années plus tard qu’il se rend compte de la chance qu’il a de vivre. Le parcours de sa vie le pousse à écrire. (sources : http://www.librairie-renaissance.fr)


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TU CHOISIRAS LA VIE de Delphine Renard
Le 7 février 1962, une bombe explose dans un immeuble de Boulogne-Billancourt. Elle était destinée à tuer André Malraux. Mais les tueurs de l’OAS se sont trompés d’étage et c’est une fillette de 4 ans qui est touchée. Une photo de son visage ensanglanté fait la une de Paris Match. Le lendemain, des dizaines de milliers de personnes manifestent. Neuf d’entre elles meurent dans la station de métro Charonne, tuées par la police sous les ordres du préfet Papon. Le 18 mars, les accords d’Evian sont signés, mettant fin à la guerre d’Algérie. Il aura fallu cinquante ans à Delphine Renard pour sortir du silence et de l’oubli.
Dans ce livre bouleversant qu’elle dédie aux neuf morts de Charonne, elle témoigne : le long combat pour se reconstruire, la souffrance, celle de ses parents, la cécité, le choix de la vie.
Tout donne envie de vivre et d’aimer dans ce superbe récit autobiographique d’une écorchée vive, au style vibrant. La Vie. (sources : http://www.livredepoche.com)


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LA BATAILLE DE MARIGNANE de Jean-Philippe Ould Aoudia
«Rien n’est résolu, aucun conflit n’est réglé, et remettre en mémoire ne veut pas dire remiser dans la mémoire.» Les pages que rédigent ici des fils d’assassinés par l’OAS sont plus encore qu’une mémoire, un livre de notre Histoire escamotée. Car le silence fourbit l’injustice, et la forfaiture élève les sanglants exécuteurs, ces héros de pacotille, en des martyrs de mensonge. Aussi le pouvoir veut se faire de nouveaux alibis, des «fadaises» de réconciliation pour laisser, si les enfants des victimes n’y prenaient garde, le négationnisme faire acte et la démission s’ériger en cénotaphe devant l’innomé. Notre République réassassine les innocentes victimes et nihilise la grandeur de leurs serviteurs. L’honneur de ces hommes qui servirent l’État avec une loyauté, une éthique, est piétiné. C’est le factorat de l’imposture.Dans le cas présent, les six inspecteurs des Centres sociaux éducatifs «exterminés», tout comme le commissaire Gavoury massacré, sont les victimes d’un crime imprescriptible et tout honnête homme doit demander raison. Il y a condamnation à prévariquer l’honneur d’une Nation mais aussi, de fait, à affaiblir ses fondements. La patrie induit tous ses enfants dans leur rôle de gardien de la liberté et de la justice.Si les deux fils victimes de ces exécuteurs – ayant eu l’affront de revendiquer d’avoir servi la France – ne s’étaient pas indignés, nul sinon peu n’aurait conçu d’annihiler l’hommage à l’insupportable et à l’injustice.Il faut qu’enfin le cercueil de leurs pères repose en paix et que le travail de mémoire fasse acte pour leur deuil et l’équité. Notre patrie s’implique dans son avenir et sa jeunesse sera à l’image de la volonté d’État que justice, vérité et honneur soient de son Histoire. C’est le pari de cet ouvrage et l’engagement de ces fils de notre République.Jean-Philippe Ould Aoudia, né le 4 septembre 1941 à Alger. Son père fut l’un des six inspecteurs des Centres sociaux éducatifs assassinés par l’OAS. Le combat qu’il mène s’inscrit dans la fidélité à la mémoire de son père et aux valeurs que lui et ses collègues ont enseignées.Jean-François Gavoury, né le 16 mai 1950 à Charleville. Orphelin de guerre et pupille de la Nation, il s’engagera au service de l’État. Son combat d’aujourd’hui : la protection de l’honneur de son père contre les souillures d’une OAS réincarnée.Extrait du livre:Extrait :De Nice à Perpignan, le littoral méditerranéen est offensé par une dizaine de monuments «à la gloire et à l’honneur» des quatre condamnés à mort de l’OAS: Bastien-Thiry, Degueldre, Dovecar et Piegts. De 1973 à 2003, les inaugurations se sont faites comme naturellement, sans qu’aucun élu ou représentant de l’État ne trouve rien à redire à ce qu’on honore les criminels les plus déterminés à renverser la République par la violence. Au contraire, des élus – maires, députés, sénateurs, conseillers généraux de tous bords – y côtoyaient sans gêne d’anciens putschistes et d’anciens tueurs. C’est l’annonce, dans un quotidien national, du projet de création d’une stèle à Marignane, qui fit office de révélateur de la dérive pro OAS dans laquelle le Midi était embourbé et qui provoqua l’indignation. Car pour les descendants des deux mille deux cents assassinés – hommes et femmes – par le poignard ou les balles de l’organisation criminelle, la publicité pour Marignane et l’existence d’autres monuments du même genre sont insupportable offense à la mémoire de leurs morts. Pour les cinq mille cent quarante-huit rescapés des tentatives de meurtre commises par l’organisation criminelle, l’annonce claironnante de Marignane a ravivé les souvenirs de douleur. Pour les milliers de victimes de destructions par explosif, Marignane est le rappel assourdissant de ce que fut l’entreprise de terreur menée en Algérie et en France. (sources : http://livre.fnac.com)