ADDITIF

extrait du compte rendu de l’assemblée générale
du 25 septembre 2010 tel que publié
dans le bulletin n° 5 de l’ANPROMEVO

ACTUALITÉ ET ÉTAT DES PROJETS DE L’ASSOCIATION

Jean-Francois Gavoury met l’accent sur deux éléments saillants de l’actualité de l’ANPROMEVO (au titre de l’année 2010) :

1°] le dépôt, à l’initiative de M. Guy Fischer, vice-président du Sénat et sénateur du Rhône, d’une proposition de loi fixant la destination du Mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie et relative à la mémoire des victimes de l’OAS (Organisation armée secrète).
Cette initiative, la première du genre, trouve son origine dans l’annonce, le 5 décembre 2009, par le secrétaire d’État à la défense et aux anciens combattants Hubert Falco, puis dans la mise en œuvre, trois mois plus tard, d’une mesure consistant en l’inscription, sur le Mémorial en question (situé quai Branly à Paris-7ème), du nom des victimes civiles des événements survenus à Alger, rue d’Isly, le 26 mars 1962.
Les signataires de la proposition de loi – membres du groupe communiste, républicain, citoyen et des sénateurs du Parti de Gauche – ont estimé que le temps était venu à la fois :

  • de fixer un cadre légal au Mémorial du quai Branly de manière qu’il retrouve son état d’origine et soit définitivement préservé de toute nouvelle tentative de détournement de sa destination ;
  • d’instituer la reconnaissance par la France des crimes de guerre commis par l’OAS ou en son nom et de faciliter la poursuite de l’infraction d’injure ou diffamation dirigée contre la mémoire des victimes de cette organisation ;
  • d’interdire certaines formes d’hommage public à l’OAS et d’apporter des limitations aux conditions de déroulement des cérémonies ayant pour objet d’honorer, sur le domaine public, la mémoire des auteurs et complices de crimes et attentats commis par cette organisation ou en son nom.

En élaborant et cosignant cette proposition de loi, M. Guy Fischer et ses amis ont donné une chance unique aux veuves et aux descendants des victimes de l’OAS, ainsi qu’à celles et ceux qui les soutiennent, de faire entendre leur voix au Sénat et, le cas échéant, à l’Assemblée nationale.
C’est pourquoi, dans leur dossier de convocation à la présente assemblée générale, les adhérents de l’ANPROMEVO ont pu trouver une note d’information les invitant à saisir, par lettre type ou personnalisée, tant les sénateurs que les députés de leurs départements respectifs afin qu’ils appuient cette démarche, en se joignant à la liste des cosignataires pour les uns, en la relayant à l’Assemblée nationale pour les autres.

2°] le soutien accordé à l’ANPROMEVO par l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC) et par la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA).

Ce soutien s’est matérialisé :

en ce qui concerne l’ARAC :

  • par la présence de son président (Raphaël Vahé) et de son secrétaire général (Claude Delevacq) aux côtés des participants à des manifestations et contre-rassemblements organisés par l’ANPROMEVO, notamment à Versailles le 4 juillet 2009 ;
  • par la publication de plusieurs articles consacrés à notre combat dans les colonnes du journal Le réveil des combattants(« Non aux nostalgiques de l’OAS » dans le n° 755 daté d’août-septembre 2009 ; « Pas d’OAS sur le mémorial national ATM » dans le n° 763 daté de juin-juillet 2010) ;
  • par l’écho solennel donné, lors du 54ème congrès national de l’ARAC, du 18 au 21 février 2010, à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), aux préoccupations de l’ANPROMEVO dans le domaine de la lutte contre les falsifications dont l’écriture de l’histoire de la guerre d’Algérie est l’objet de la part des pouvoirs publics et la possibilité donnée à son président d’intervenir pour les exprimer directement à la tribune ;
  • par la mise en relation de l’ANPROMEVO avec la FNACA.

en ce qui concerne la FNACA :

  • par l’invitation adressée par le président national de la FNACA (Wladyslas Marek) au président de l’ANPROMEVO à prendre part à la cérémonie de ravivage de la Flamme du souvenir sous l’Arc de triomphe à Paris le 19 mars 2010, dans le cadre de la célébration du 48ème anniversaire des accords de cessez le feu en Algérie ;
  • par une rencontre conviviale, organisée le 8 juin 2010 au siège national de la FNACA, entre la direction de la Fédération et l’ANPROMEVO (représentée par Jean-Pierre Gonon, Jean-Philippe Ould Aoudia et Jean-François Gavoury) ;
  • par l’invitation adressée au président de l’ANPROMEVO à assister à la matinée de clôture du 29ème congrès national de la FNACA le 10 octobre 2010 à Dijon.

en ce qui concerne à la fois l’ARAC et la FNACA

  • par l’apposition de la signature de leurs présidents nationaux respectifs (MM. Raphaël Vahé et Wladyslas Marek) sur une lettre ouverte du 28 avril 2010 au Président de la République, relative à la politique de discrimination mémorielle mise en œuvre par le Gouvernement à l’égard de la guerre d’Algérie et aux risques de désunion nationale et de discordes bilatérales induits. Cette démarche avait été initiée par l’ANPROMEVO et Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons. S’y sont ralliées, outre l’ARAC et la FNACA, l’Association des anciens appelés en Algérie contre la guerre (AAAACG), l’Association nationale des cheminots anciens combattants (ANCAC), l’Association nationale des pieds-noirs progressistes et de leurs amis (ANPNPA), Coup de soleil et la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes (FNDIRP).

L’assemblée générale prend acte avec une grande satisfaction de cette communication, dans laquelle elle voit les marques d’un réel progrès d’audience en même temps que les signes particulièrement encourageants du crédit dont l’ANPROMEVO bénéficie désormais auprès d’institutions dont elle tend à devenir en quelque sorte partenaire.

L’assemblée générale donne par ailleurs mandat à Jean-François Gavoury de poursuivre coûte que coûte, avec Jean-Philippe Ould Aoudia, ses efforts en vue de la réalisation effective par la Ville de Paris d’une stèle aux victimes de l’OAS dont l’inauguration, au cimetière parisien du Père Lachaise pourrait avoir lieu le 31 mars 2011, jour du cinquantième anniversaire de l’assassinat du maire d’Évian Camille Blanc.