Le huitième anniversaire de la première stèle dédiée par une institution publique à l’ensemble des victimes de l’OAS en Algérie et en France a donné lieu à des cérémonies tant à Paris (cimetière du Père-Lachaise) qu’à Alençon (place de la Résistance).

Le président de l’association « Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons » a pris en charge l’organisation du rassemblement parisien et prononcé le discours reproduit ci-après :

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Chères amies,

Chers amis,

Nous nous réunissons devant cette stèle tous les ans, depuis le 6 octobre 2011, date de son inauguration par l’ancien maire de Paris, Monsieur Bertrand Delanoë.

L’aide de Madame Catherine Vieu-Charier, adjointe chargée de la Mémoire et du Monde Combattant, a été déterminante dans l’édification de ce mémorial.

Qu’ils soient l’un et l’autre chaleureusement remerciés.

Plusieurs personnes m’ont chargé d’excuser leur absence :

  • François Vauglin, maire du 11e arrondissement.
  • Guy Le Néouannic, ancien membre du Conseil d’État et ancien président de l’association Marchand-Feraoun.
  • Guy Basset, directeur des publications de la Société des Études camusiennes.
  • Michel Lambart, qui a fini par tenir compte des raisons de santé.
  • plusieurs adhérents, dont Mme Monique Stengel qui réside à Metz ou M. Henri Bosch très âgé.

Aujourd’hui, à la même heure, une stèle à la mémoire d’Alfred Locussol, assassiné par l’OAS à Alençon, est inaugurée en présence des autorités. Sont présents Jean François Gavoury, président de l’ANPROMEVO, et Françoise Nordmann, qui représente l’association Marchand-Feraoun, et qui ne peuvent donc pas être avec nous.

J’ai dit stèle, mais pour être plus précis, je devrais dire la sixième stèle car depuis son inauguration en 2012, ce monument a été profané à six reprises, si ce n’est davantage ! Ce qui m’amène à exprimer quelques observations.

Sous couvert de neutralité, un courant de pensée prospère insidieusement autour de la guerre d’Algérie. Il est devenu de bon ton d’affirmer que deux mémoires symétriques s’affronteraient aujourd’hui :

  • d’une part celle des défenseurs de l’Algérie française même dans son aspect le plus brut, à savoir celle des criminels de l’OAS ;
  • et symétriquement celle des descendants de victimes de cette organisation-là.

Lors d’un colloque tenu l’an dernier à la mairie de Paris, un orateur, se prévalant d’impartialité, a mis clairement sur le même plan la mémoire de ceux qui ont utilisé la force des armes pour imposer leurs idées, et la mémoire de ceux qui en ont été les victimes. Et les représentants de ces deux mémoires, selon cette personne, se livreraient aujourd’hui un combat mémoriel.

Ce type d’argumentation, qui renvoie dos à dos l’agresseur et sa victime, est toujours largement utilisé pour tenter de justifier les crimes de la répression française pendant la guerre, parce qu’ils constitueraient des réponses légitimes aux crimes commis en premier par le FLN. C’est oublier, bien sûr, que la violence venait d’abord de la guerre de conquête particulièrement barbare, mais aussi de l’inégalité du Statut de 1947, et du double collège et de la fraude électorale et de toutes ces discriminations racistes auxquelles l’insurrection algérienne fut la seule réponse possible.

Renvoyer aujourd’hui dos à dos la mémoire des anciens de l’OAS et celle de leurs victimes ressort d’un même refus de voir qui étaient les vrais responsables de la révolte des Algériens et qui sont aujourd’hui les vrais responsables de la guerre mémorielle.

Trois exemples suffiront à le démontrer.

Alfred Locussol est assassiné le 3 janvier 1962 à son domicile d’Alençon. Le tueur de l’OAS est venu spécialement d’Alger pour commettre son forfait, à la demande de Jacques Achard, l’ex sous-préfet des Ouadhias et dont on sait aujourd’hui que c’est lui qui a maintenu le nom de Feraoun sur la liste des hommes à abattre à Château royal le 15 mars 1962.

Le 10 janvier 1962, une semaine après le meurtre, la tombe est déjà profanée : les rubans sont arrachés et les bouquets de fleurs encore fraîches piétinés.

Cinquante ans plus tard, en 2012, inauguration d’une stèle à la mémoire de la victime. Eh bien, six années de suite, le monument est cassé.

Qui sont les premiers agresseurs de la mémoire des victimes de l’OAS ?

Ceux qui hier comme aujourd’hui approuvent les crimes de ces terroristes-là.

Deuxième exemple

À l’occasion du décès de l’un des six participants au massacre du 15 mars 1962, et qui fut pendant deux mandatures adjoint au maire de Cagnes-sur-Mer, l’hommage de cet individu est publié dans une revue subventionnée et on lit parmi ses mérites :

« …en mars 1962, il neutralisa six fonctionnaires dont Max Marchand, suppôt notoire du FLN…qui avec quelques autres indicateurs signalaient aux terroristes FLN les victimes européennes qu’il convenait d’éliminer ».

Six fonctionnaires de l’Éducation nationale sont ainsi ouvertement accusés de « complicité d’assassinat par fourniture de renseignements ».

Qui sont les agresseurs de la mémoire des victimes ?

Ceux qui hier comme aujourd’hui approuvent les crimes de l’OAS.

Parce que les descendants des six victimes défendent la mémoire diffamée de leur père lâchement assassiné, ils participeraient à un combat mémoriel.

Que les nostalgiques de l’OAS ne salissent pas la mémoire de leurs innocentes victimes et il n’y aura pas de conflit de mémoire !

Dernier exemple

Sur un site Internet d’anciens partisans de la colonisation, on a pu lire le texte suivant : « Monsieur GAVOURY fils, s’il était un homme d’honneur, ferait mieux de rester dans l’ombre et de laisser oublier qu’il est le fils d’un traître à la patrie. Il est patent et parfaitement établi que Monsieur GAVOURY était convaincu de complicité avec le FLN en accord naturellement avec le pouvoir de l’époque ».

Ces faits sont constitutifs du délit de diffamation publique dirigée contre la mémoire des morts, prévus et réprimés par la loi. Les prévenus ont d’ailleurs été finalement condamnés après avoir interjeté appel jusqu’à la Cour de Cassation.

Qui sont les agresseurs de la mémoire de victimes de l’OAS ?

Ceux qui, hier comme aujourd’hui, approuvent l’organisation terroriste et ses procédés terroristes.

On ne peut pas, surtout lorsqu’on prétend faire preuve d’objectivité, mettre sur le même plan le combat :

  • de ceux qui profanent les mémoriaux,
  • de ceux qui diffament la mémoire des morts,
  • de ceux qui insultent leurs enfants,
  • et ceux qui tentent de répondre à ces agressions d’une rare violence en faisant appel à la justice, ce qui est le moindre des devoirs filiaux, pour obtenir la juste condamnation de ceux qui profanent, diffament et insultent.

Mettre sur le même niveau de responsabilité les revanchards de la colonisation et les descendants des victimes de l’OAS :

  • c’est refuser de désigner les assassins d’hier pour ce qu’ils étaient, et qu’ils sont toujours malgré les lois d’amnistie : à savoir des criminels ;
  • c’est refuser d’admettre qui sont aujourd’hui les vrais et les seuls responsables de ce conflit mémoriel : à savoir les extrémistes de l’Algérie coloniale.

Je vous remercie.

Jean-Philippe Ould Aoudia


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Sur le site de la nouvelle stèle dédiée par la Ville d’Alençon à Alfred Locussol, ce sont six intervenants qui se sont succédés au micro, après un message introductif de M. François Tollot, conseiller municipal délégué, ancien adjoint au maire : M. Pierre Frénée, au titre du comité local du souvenir de ce serviteur de l’État ; M. Jean-François Gavoury, président de l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO) ; Mme Françoise Nordmann, au nom de l’association « Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons » ; M. Jean-Jacques Oesinger, président de la section alençonnaise de la Ligue des droits de l’Homme ; M. Emmanuel Darcissac, maire d’Alençon ; M. Joaquim Pueyo, député de la 1ère circonscription de l’Orne.

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Sont reproduits ci-après les termes du propos, respectivement, de Jean-François Gavoury et Françoise Nordmann ainsi que les articles de presse résumant la teneur des interventions des initiateurs locaux de cette manifestation du souvenir.

MOTS POUR ALFRED PIERRE LOCUSSOL
ET LES VICTIMES DU TERRORISME DE L’OAS

Mesdames et Messieurs qui représentez :

  • la Ville d’Alençon et sa communauté urbaine,
  • la Nation et sa démocratie,
  • la République et ses principes,
  • le département, la région, l’État et leurs services,
  • la société civile et sa sphère associative,
  • le monde combattant et sa mémoire,
  • la presse départementale et régionale,

soyez remercié(e)s de votre participation à cette manifestation du souvenir, et sachez qu’en cet instant-même débute, au cimetière parisien du Père-Lachaise, un moment de recueillement devant la stèle au dévoilement de laquelle j’ai eu l’honneur de participer au côté de M. Bertrand Delanoë, maire de la capitale, il y a huit ans jour pour jour, heure pour heure !

Il est des pierres que l’on dit actives sur la mémoire : la fluorite, qui favoriserait la concentration en restaurant les connexions perdues ; la pyrite, qui solliciterait le travail intellectuel ; le sélénite, qui aiderait au contrôle de soi en toute circonstance et stimulerait la solidarité.

Au regard de telles propriétés, je crois – ou veux croire – qu’elles sont entrées dans la composition de la stèle autour de laquelle nous sommes réunis pour rendre hommage à Alfred Locussol : Alfred Pierre, devrais-je dire, sans pour autant forcer le trait du symbole.

Rendre hommage, c’est reconnaître qu’on a une dette morale à l’égard de la personne concernée.

Tel est particulièrement le cas avec cette victime trop longtemps oubliée d’une organisation dont certains Gouvernements ont traqué les tueurs avant de couvrir de décorations peu reluisantes leurs torses bombés et avant, aussi, d’ériger leurs années de clandestinité en plan d’épargne retraite !

Alfred Pierre Locussol, vous dont le nom évoque étymologiquement le « lieu unique », avez ici et à jamais, votre cénotaphe !

Et c’est bien un lieu unique que celui-ci puisqu’il est le seul en France à témoigner, sur le domaine public, de la reconnaissance due à une victime civile, nommément citée, de l’OAS.

Il existe certes, ici et là, y compris à l’intérieur d’administrations centrales à Paris ou sur le site d’autres institutions – par exemple, à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – des plaques commémoratives et monuments aux morts sur lesquels sont inscrits les noms de victimes du terrorisme de l’OAS, que leur acte de décès porte ou non la mention « Mort pour la France » à titre militaire.

Mais le chef-lieu de l’Orne, outre qu’il se singularise par sa stèle dédiée à un fonctionnaire désigné à la vindicte de l’OAS, se distingue par sa détermination à la faire renaître des cendres de la profanation.

Sa reconstruction, se doublant d’un déplacement de quelques mètres vers un site où le passé est honoré de héros de la Résistance prendrait presque dimension d’allégorie !

  1. Locussol avait cinquante-sept ans lorsqu’il a été assassiné et ce sont cinquante-sept ans qui se sont écoulés depuis lors. 57, c’est aussi l’année de son affectation dans les services de l’Enregistrement à Alençon : quelle image, là aussi !

Il a payé de sa vie une conviction allant dans le sens de l’Histoire, celle du droit de l’Algérie à l’indépendance.

Il se confirme aujourd’hui que les pierres de mémoire sont des témoins et des jalons d’histoire : une mémoire exposée à la souillure dès lors que l’histoire l’est à la réécriture ; une mémoire que l’ANPROMEVO a statutairement vocation à protéger et à célébrer !

L’ambition dont l’association est porteuse consiste à faire de M. Locussol l’une des premières victimes civiles admises à la qualité de « Mort pour la France » : il en est digne, comme il mérite le souvenir et la considération des administrations de l’État qu’il a servies tant en Algérie qu’en métropole.

Vive Alençon, pour que vivent la mémoire d’Alfred Pierre Locussol et, à travers lui, celle de l’ensemble des victimes de l’OAS, en Algérie et en France : civils, militaires, magistrats, fonctionnaires, défenseurs des institutions et des valeurs de la République.

Et merci encore, à chacune et à chacun, d’avoir contribué, par sa présence, à l’enracinement de la date du 6 octobre dans le patrimoine mémoriel entretenu par les associations représentatives du monde combattant et des victimes de guerre.

Jean-François Gavoury

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Gerbes LdH, ANPROMEVO-Marchand Feraoun, Mairie Alençon, Comité souvenir Locussol


PAROLES POUR LA MÉMOIRE D’ALFRED LOCUSSOL
ET L’ALGÉRIE D’AUJOURD’HUI

Il me paraissait presque déplacé de prendre la parole en ce jour d’aboutissement du travail historique et militant mené essentiellement par les amis d’Alençon, actifs y compris au sein de la municipalité, et relayé dignement par les élus que vous êtes, messieurs et dames, qui honorez de votre présence l’inauguration de cette nouvelle stèle.

Mais je suis porteuse d’un message tout récemment recueilli à titre amical. Son émetteur, enseignant à la retraite, ancien conseiller pédagogique, et de toujours militant associatif, est une véritable mémoire de sa ville natale en Kabylie et plus généralement un fin connaisseur de la société et de la vie politique algériennes.

C’est aussi, bien sûr, un adhérent de l’association Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons, de nationalité franco-algérienne.   Il s’est dit heureux de m’autoriser à ce partage avec vous en ce moment particulier.

Vendredi 4 octobre 2019 – Les vendredis passent et se ressemblent. À travers le hirak – en français, le Soulèvement – l’Algérie gronde depuis le 22 février dernier. À la veille de la célébration de l’émeute du 5 octobre 1988, suivie d’une répression particulièrement meurtrière à Alger le 10 octobre, le hirak, porte-parole du peuple algérien, nous fait vivre des moments historiques qui resteront gravés dans les annales de l’histoire de l’Algérie. Or, le parcours militant d’Alfred Locussol est lié à la libération de l’Algérie, l’Algérie qui est son pays natal. Aller chaque année à Alençon, c’est toujours un acte militant contre l’oubli et pour la vérité historique. Alfred Locussol a été assassiné par l’OAS ; vous êtes fidèles à son humanité, à ses convictions démocratiques, à son aspiration à la justice sociale, lesquelles animent aujourd’hui les revendications du hirak algérien. Cinquante-sept ans après l’indépendance de l’Algérie, son combat continue.

Françoise Nordmann


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[Source : https ://actu.fr/normandie/alencon_61001/en-mémoire-dalfred-locussol-premiere-victime-loas-une-stele-installee-sur-parvis-la-gare-dalencon_28203214.html]

En mémoire d’Alfred Locussol, première victime de l’OAS,
une stèle installée sur le parvis de la gare d’Alençon

Une stèle en mémoire et en hommage à Alfred Locussol a été inaugurée et installée sur le parvis de la gare d’Alençon, dimanche 6 octobre 2019.

Publié le 6 octobre 2019 à 13h38

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Vandalisé, le monument a été déplacé du quai Wilson au parvis de la gare d’Alençon (©Orne Hebdo)

Initialement installée quai Wilson à Alençon (Orne), là où il a été assassiné, la stèle en hommage à Alfred Locussol a finalement été refaite et déplacée sur le parvis de la gare d’Alençon dimanche 6 octobre 2019. L’ancien monument était victime de trop nombreuses dégradations. Comme l’explique François Tollot, conseiller municipal :

« La stèle était basse, elle a été vandalisée plusieurs fois et piquetée avec des coups de marteaux. On ne pouvait plus lire les inscriptions. »

Engagé auprès du parti communiste Algérien, Alfred Locussol est né en 1904 près d’Orleansville, il travaillait dans la fonction publique et militait au sein du Parti Communiste Algérien. C’est la première victime de l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète) en France, un assassinat commandité depuis l’Algérie. Partisan de l’indépendance de l’Algérie, c’est Alfred Locussol qui imprimait le journal clandestin Liberté enchaînée, à Alger et il a été nommé Directeur de l’Enregistrement à Alençon.

Un homme hors du commun

Pierre Frenee a réalisé de nombreuses recherches sur ce personnage pour mettre en valeur sa vie. Présent à cette inauguration il a rappelé quel homme d’envergure il était :

« L’image des hommes et des femmes dont les noms sont inscrits sur les monuments aux morts a naturellement tendance à s’estomper avec le temps. Pour Locussol c’est l’inverse : depuis 2012 où la stèle à son nom avait été érigée rue Wilson, des études historiques n’ont pas cessé d’agrandir les dimensions de cet homme hors du commun. »

Directeur de l’enregistrement

Désormais le monument sera plus haut, moins exposé, et dans un lieu plus symbolique puisque la place de la gare s’appelle la place de la Résistance. Emmanuel Darcissac, maire d’Alençon, poursuit :

« Régulièrement vandalisée, elle se devait d’être mieux protégée et mise en valeur. »

Désormais sur le parvis de la gare, tous espèrent que la stèle ne sera plus le théâtre de dégradations à venir. Car elle sera mieux visible en plein jour et des lumières de différentes couleurs permettent d’éclairer la gare la nuit.


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[Source : https://www.ouest-france.fr/normandie/alencon-61000/alencon-la-stele-en-hommage-alfred-locussol-deplacee-devant-la-gare-6552231]

Alençon
La stèle en hommage à Alfred Locussol
déplacée devant la gare

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Le maire d’Alençon, Emmanuel Darcissac, et le député Joaquim Pueyo étaient notamment présents ce dimanche 6 octobre. – OUEST FRANCE

Elle rend hommage à celui qui fut assassiné par l’OAS en 1962 à Alençon.
Le 3 janvier 1962, Alfred-Pierre Locussol, fonctionnaire, est assassiné par l’OAS, au 27 de l’avenue Wilson, à Alençon. Ses meurtriers prennent la fuite par le train. Ils seront arrêtés au Mans. Il a été le premier fonctionnaire d’État assassiné par l’OAS sur le sol français.

La stèle, érigée en 2012 à la mémoire d’Alfred Locussol, et située avenue Wilson à Alençon, a été vandalisée à de nombreuses reprises.

Dimanche 6 octobre, une nouvelle stèle a été inaugurée sur le parvis de la gare, situé à quelques mètres du lieu de l’assassinat. « Ici, on est sur la place de la Résistance, explique François Tollot. Et puis la gare est illuminée la nuit… ». Ce qui devrait, l’espère-t-il, dissuader d’éventuels vandales.

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La nouvelle stèle en hommage à Alfred Locussol a été inaugurée dimanche 6 octobre, devant la gare. | OUEST-FRANCE

« Il est émouvant de constater à quel point chaque nouvelle découverte augmente la stature du personnage de Locussol, dont la modestie et la discrétion avaient tenu les Alençonnais dans l’ignorance. Les commanditaires des assassins, eux, devaient savoir et leur haine s’est poursuivie jusqu’à vouloir effacer son nom inscrit dans la pierre. La restauration de cette stèle est la meilleure réponse qui puisse être apportée », a déclaré Pierre Frénée dans son discours, lui qui a mené de nombreuses recherches sur Alfred Locussol.